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Comprendre la Micro-hybridation : Premiers pas vers l'électrification de votre voiture


Les principes de fonctionnement de la micro-hybridation 


Depuis les années 90 et l’arrivée des normes d’homologation dites Euro, les constructeurs ont dû revoir progressivement de fond en comble leurs stratégies moteurs afin de répondre aux limites d’émissions de polluants pour pouvoir immatriculer leurs véhicules.


Dès les années 2004, alors que nous étions sous un cycle d’homologation NEDC lancé en 1997, l’innovation est apparue avec un accessoire aujourd’hui très répandu : le système stop/start. Mis au point par Valeo, il a été commercialisé dans un premier temps chez Citroën sous forme de série limitée sur la C3 portant le nom du système. Cette nouvelle technologie répondait en toute légalité au temps stationnaire qui était alors de 25% lors du cycle d’homologation.


Le véhicule étant à l’arrêt et le moteur ne pouvant pas être coupé manuellement, un système automatique a donc été mis au point. Compte tenu sur l’impact sur la baisse des valeurs de CO2, l’ensemble des constructeurs l’ont vite adopté et le système s’est généralisé. Néanmoins, face à la baisse permanente des émissions et des exigences des normes Euro, ce simple mais efficace système ne suffisait plus.


C’est en 2015, que la marque Japonaise Suzuki commercialisa à grande échelle l’hybridation légère dont le seul but était de réduire d’avantage les émissions polluantes avec principalement celles du CO2, mais aussi pour les systèmes fiscaux nationaux comme le bonus/malus en France et les économies de carburant


Le fonctionnement de l'hybride 12v ou 48v (microhybridation)


Une petite batterie lithium-ion de 12 ou 48v est reliée à l’alternateur. L’objectif est de soulager le moteur thermique lorsque ce dernier est le moins efficient. De toute petite capacité, cette batterie joue le rôle de tampon.

Elle se vide très vite de par sa taille mais se recharge également très vite lors des décélérations. Le Mild hybrid est une hybridation douce, le but n’est pas de rouler en mode 100% électrique mais de réduire lors de phases bien précises la sollicitation thermique et d’abaisser très légèrement les consommations et donc le émissions de CO2 



La micro-hybridation présente un intérêt particulier pour une conduite urbaine avec de nombreuses phases d'accélération et de décélération. Le moteur électrique apporte alors son soutien au moteur thermique sans le remplacer.


Néanmoins le systèmeMild hybridatteint rapidement ces limites, car dans la majorité des cas le moteur thermique ne se coupe jamais sauf à l’arrêt via le fameux stop/start jugé souvent agaçant et particulièrement intrusif.


Quelle est la différence entre l’hybride classique et le Mild hybrid ?



Le stop/start jugé n’est absolument pas comparable au Full hybrid avec lequel il est très souvent confondu. Le Full hybrid, appelé aussi hybride auto rechargeable fait véritablement rentrer son propriétaire dans le monde électrique puisque dans ce cas là et contrairement au Mildhybrid, il est bien possible de rouler avec la seule traction électrique. Le véhicule ayant une batterie nettement plus grosse, sera capable d’animer un moteur électrique.

La confusion est grande et les constructeurs en jouent régulièrement sur le plan marketing, d’autant plus que l’énergie administrative sur la « carte grise » est identique. Si le Fullhybrid est plus abouti, il est également plus conséquent et bien plus onéreux à l’achat neuf ou d’occasion. En effet l’objectif est alors de couper le bloc thermique en 50 et 75% du temps en zones urbaines et péri-urbaines en sollicitant un vrai moteur électrique et une batterie au lithium bien plus grosse (plus ou moins 1kWh de capacité). 


Les appellations commerciales : MHEV, eTSI...


Les constructeurs automobiles ont mis une désignation commerciale discrète et parfois même très ambiguë pour les signaler. Ainsi on retrouvera une véritable foret de therminologies avec par exemple les marques Alfa Roméo, Fiat ou Maserati sous l’appelation « Hybrid », le groupe Volkswagen avec les « eTSI », et autres « Mhybrid », BMW, Jaguar- Land Rover et Mitsubishi avec « MHEV », Ford sous « mHEV », Hyundai-Kia avec « Hybrid » « Hybrid 48v » ou « MHEV », Jeep avec « e-Hybrid », Mazda avec « M Hybrid » , Mercedes avec « EQBoost » ou Renault avec « E-Tech mild hybrid


La micro-hybridation chez les constructeurs


Les marques françaises de l’ex groupe PSA + Opel ne sont passées à cette technologie qu'en fin 2023, en proposant une inédite motorisation essence 1.2 Puretech à chaîne de distribution en lieu et place de l’ancienne courroie et associée à une boîte à double embrayage, le tout prenant l’appellation e-DCT6 (PSA) ou 1.2 Turbo Hybrid pour des puissances selon les modèles de 100 ou 136cv.


Comment fonctionne la micro-hybridation chez Renault / Nissan (modèle Arkana, Mégane…)




Renault, qui sous une appellation E-Tech issue de sa technologie hybride de Formule 1 propose pas moins de 4 technologies différentes. La gamme E-Tech tout d’abord née en l’associant à du thermique mais qui est devenue 100% électrique en remplacement de la gamme Z.E depuis 2012.
La gamme E-Tech Plug-in avec des modèles Captur et Megane IV Estate sortis en 2021 en hybride rechargeable (Plug-in) de 160cv cumulés. Les gammes Clio, Captur, Arkana, Austral et Espace E-Tech ou E-Tech hybrid c’est-à-dire Full hybrid (FHEV) de 140 à 200cv cumulés.



Nissan communique largement sur sa technologie E Power sur son modèle Qashqai notamment. Il s’agit là d’un full hybride avec un fonctionnement différent de la concurrence puisque le moteur thermique 3 cylindres recharge une batterie de 1.97kWh qui alimente seul le moteur électrique.

La microhybridation est nommée sur cette gamme Mild Hybrid qui repose pour sa part sur un classique 4 cylindres essence associé à la toute petite batterie 48v.


Comment fonctionne la micro hybridation Ford ?


Chez Ford, on y retrouve alors le désormais bien connu Ecoboost derrière lequel se cache un moteur thermique plus petit mais turbocompressé et la désignation mHEV pour la partie microhybridation. Pas simple sur le papier, elle se complique pourtant sur les véhicules qui reçoivent un badge « hybrid ».



Pour conclure, les normes « Euro » d’homologation poussent les constructeurs à utiliser de la microhybridation (mHEV ou Mild hybrid) dont les effets et sensations ne sont pas forcément palpables au quotidien par les utilisateurs. Celui qui souhaitera gouter aux qualités de la traction électrique devra se tourner dans un premier temps vers le Full hybrid nommé également HEV ou FHEV.


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